Jean-Yves Deyra : Ambassadeur solidaire

Jean-Yves Deyra

Jean-Yves Deyra, architecte de métier, est également un navigateur passionné et très investi auprès de l’association Contre Vents et Cancers. Rencontre avec un marin au long cœur.

 

Jean-Yves, vous êtes équipier régulier de Contre Vents et Cancers, parrain du Sunfast Gustave Roussy lors de la dernière Cap Martinique 2022. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Jean-Yves Deyra, j’ai 64 ans, je suis architecte de profession. En 2011 puis en 2014, j’ai été pris en charge par l’Institut Gustave Roussy pour soigner un cancer.

Étant navigateur, j’ai par la suite rencontré Sylvain Pontu, Maître Voilier, qui s’occupe de mon bateau à Port-Louis 56 et très vite, nous avons dépassé la simple relation client-professionnel pour nouer une relation amicale durable.

J’ai accompagne Sylvain à plusieurs reprises sur des convoyages du Class 40 Contre Vents et Cancers, mais également sur les préparations du bateau engagé sur des courses au large (Transat Jacques Vabre, Normandy Channel race, etc.)

 

Comment est née cette rencontre avec l’association Contre Vents et Cancers ?

En 2017, Sylvain Pontu et Christophe Rateau préparaient la Transat Jacques Vabre sur un Class 40. En sortant de chimiothérapie, voir ce bateau à Lorient aux couleurs de Gustave Roussy était manifestement un joli clin d’œil du destin pour ma convalescence.

C’est sur un ponton de Lorient La Base, pôle de course au large que l’aventure a commencé !

Cet engagement dans l’aventure Contre Vents et Cancers m’a permis de renouer avec le sport, de positiver sur la sortie de la maladie, mais aussi de retrouver le sens de la fraternité.

Pour ma part, j’ai été très bien pris en charge par les équipes de Gustave Roussy et je remercie vivement l’ensemble des équipes, des aides-soignantes aux hématologues, pharmaciens et chercheurs. Lorsque Christophe Rateau m’a proposé de parrainer le Sun Fast 3300 pour la Transat Cap Martinique 2022, j’ai été très honoré de cette reconnaissance !

Vous savez, on se sort de cet accident de la vie par les projets, la passion. C’était pour moi une belle opportunité et un véritable salut d’intégrer le team Contre Vents et Cancers.

 

Jean-Yves Deyra

 

Quelles sont les actions que vous avez pu mener au sein de Contre Vents et Cancers au profit de l’Institut Gustave Roussy ?

Avec la team Contre Vents et Cancers, Christophe, Sylvain, Stéphane, Anna, Sophie et tant d’autres nous avons chacun de notre côté, mais dans un but collectif (rire), participé au défi Octobre Rose connecté.

Nous avons également organisé plusieurs sorties scolaires pour médiatiser l’action de Contre Vents et Cancers.

À ce titre, nous avons mené à destination de jeunes orphelins, une journée de sensibilisation à la voile en partenariat avec l’OCIRP au Pôle course au large de Lorient.

Toutes ces occasions sont utiles pour expliquer l’action de Contre Vents et Cancers et les travaux de Gustave Roussy.

Et puis, je suis toujours partant lorsque l’on me sollicite pour cette très belle cause !

 

Quelles sont les prochaines actions que vous allez mener avec Contre Vents et Cancers ?

Une team, c’est fait de personnalités très différentes et c’est ce qui fait la force de ce projet.

Les marins, c’est avant tout des valeurs de fraternité et de solidarité. Avec Contre Vents et Cancers, nous avons noué une vraie amitié, entre marins, sans distinction de niveau, car pour ma part, je reste un navigateur amateur.

Que ce soit pour une course au large ou une autre forme d’aventure, je suis partant pour hisser les couleurs de Gustave Roussy !

Christophe, c’est à toi de décider de la suite ! (rire)

 

Si vous aviez un message à faire passer concernant la lutte contre le cancer, quel serait-il ?

La mer, c’est un élément réparateur, on rencontre des personnes passionnées et la passion permet de dépasser la maladie.

C’est le côté magique de la mer, c’est vrai aussi qu’on se confie plus facilement à son co-équipier lors des quarts tournants ! En cela, c’est une aventure humaine complète !

Au-delà de ça, je pense aussi qu’il faut bien sûr multiplier les rencontres des patients, mais en sortie de traitement, il est très bénéfique de se connecter à des actifs sportifs et vaillants, c’est ce qui vous tire vers le haut.

En sortant de la maladie, on croit en ses rêves, mais surtout on les met en forme, on a faim de vie !

On se dit que la vie est formidable, alors on y va !