Profession ? Chef d’orchestre Ingénierie et Développement

Boris Janvier. Responsable SID du CIMUT

Boris JANVIER est Responsable SID au sein du CIMUT.  Découvrez le parcours qui l’a mené à ce poste. Portrait.

Boris, vous travaillez au sein de la Direction Technique du CIMUT et plus précisément au service SID. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Boris Janvier, j’ai 34 ans, je suis marié et j’ai deux enfants. J’ai récemment rejoint le CIMUT après trois années comme prestataire de services, tout d’abord au poste de Développeur au sein du Pôle Digitalisation puis comme Ingénieur Intégration Applicative à la Direction Technique. J’occupe le poste de Responsable SID depuis le 1er mars.

Quel a été votre parcours ?

Après un Master en Informatique avec une spécialisation Imagerie et Réseaux obtenu à l’Université de Bretagne Sud à Vannes, j’ai travaillé comme Développeur et Responsable Applicatif pour l’éditeur de logiciels Vehco basée à Brest. C’est une entreprise qui développe des solutions d’optimisation de flottes de véhicules professionnels. J’y suis resté presque 6 ans suite à mon stage de fin d’études. Je travaillais principalement sur des projets d’optimisation des collaborateurs ainsi que sur la gestion de la plateforme de production. Par la suite, j’ai rejoint l’entreprise de services numérique Ausy, au sein de laquelle j’ai travaillé en prestation de services pour le CIMUT durant 3 ans et demi. J’ai ensuite été recruté par comme Ingénieur Intégration Applicative, poste que j’ai occupé 1 an, avant de prendre la responsabilité du service SID.

Vous occupez depuis peu, le poste de Responsable SID au CIMUT. Pouvez-vous nous dire en quoi consiste votre nouvelle fonction ?

Le pôle SID (Service Ingénierie et Développement) est un service propre au CIMUT. Nous avons un rôle d’interface entre les Directions Technique et Édition. Avec l’équipe, nous avons entre autres, la responsabilité des environnements hors production (recette, développement, maintenance et formation) et du middleware.

L’activité principale du service SID consiste à définir, réaliser et piloter l’ensemble des processus d’intégration et de déploiement, notamment, dans le cadre des mises en production de Starweb.

Dans ce cadre, mon rôle de responsable est de prioriser et d’orchestrer toutes les opérations de manière à optimiser le travail des équipes de développement dans une optique de qualité des livrables, d’automatisation et d’agilité des projets.

Nous assurons également l’administration des outils internes comme Jenkins, Mantis, Testlink ou Jira en favorisant lorsque cela est possible, les applications open sources.

Enfin, nous gérons l’ensemble des serveurs d’applications et réalisons des sondes de supervision.

Qu’appréciez-vous le plus dans ce poste ?

Sans aucun doute, l’interactivité avec les autres services du CIMUT. Au quotidien, nous interagissons beaucoup avec les différentes équipes de l’entreprise, édition, techniques, relation et services à l’adhérent. Cela élargit notre champ de vision et nous permet d’avoir une vision globale du fonctionnement du CIMUT et de ses enjeux. Le fait d’être à la « jonction » de presque tous les services de l’entreprise est vraiment très enrichissant. Nous ne sommes pas restreints à notre périmètre et c’est une chance !

Le CIMUT dispose d’une stratégie de versioning unique, reposant notamment sur la mise à disposition de différents environnements dédiés. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Nous proposons aux utilisateurs de notre plateforme SaaS Starweb, 4 versions annuelles majeures ainsi que 8 versions mensuelles.

Les versions mensuelles portent essentiellement sur des correctifs mineurs et des évolutions du produit à la différence des versions trimestrielles, qui elles, embarquent toutes les nouvelles fonctionnalités de Starweb.

À chaque étape de la préparation de la nouvelle version, un environnement spécifique est mis à disposition des différents contributeurs.

Concrètement, nos équipes de développement travaillent sur ce que l’on appelle l’environnement de développement, puis livrent leurs travaux sur l’environnement de recette ou de recette version si il s’agit d’une évolution liée à la version de Starweb en devenir.

Soulignons qu’au CIMUT, le client participe activement aux phases de recette. Dans ce cadre, nous lui mettons à disposition un environnement dédié sur lequel il peut tester les nouvelles fonctionnalités en avance de phase, avant la mise en production. Cela permet aux deux parties de s’assurer que la nouvelle version ne comporte pas de bugs majeurs.

L’étape suivante, c’est l’élément phare de notre stratégie, ce que nous appelons le « double run ». Elle est entièrement automatisée et gérée par le pôle SID. À chaque évolution de Starweb, c’est une des étapes incontournables avant le déploiement. C’est un vrai gage de qualité que nous apportons à nos clients.

Il y a ensuite une répétition du processus de mise en production sur un environnement de pré-production. C’est une étape « à blanc », un peu comme un filage au théâtre ! On rejoue une dernière fois l’intégralité de la scène avant la grande représentation ! Cette feuille de route nous permet de fluidifier nos actions et d’aborder la mise en production de manière sereine.

Vous employez le terme de « double run ». De quoi s’agit-il ?

L’opération consiste en un jeu de tests sur deux environnements identiques à celui du client. Nous appliquons les évolutions de la future version sur l’un de ces environnements et conservons le second dans la version actuelle. Ensuite, des traitements de masse sont lancés de manière automatique sur ces deux environnements. Enfin, toujours de manière automatisée, nous comparons les résultats de ces traitements.

L’objectif est d’identifier d’éventuels écarts et de les corriger avec l’aide de la Direction Édition avant la livraison finale au client.

Ces écarts sont soit liés à la montée de version, soit il s’agit de régression. Dans le premier, il s’agit d’un écart attendu et c’est tout bon ! Dans l’autre, cela implique des correctifs de la part de nos équipes de développement.

Quel est l’intérêt d’un tel process ?

Tout l’intérêt de ce process réside dans le fait que ces tests dits de « non-régression » sont réalisés sur de « vraies » données de production, de manière entièrement automatisée et surtout rapide ! Cela nous permet de balayer volet très large de cas de tests, chose totalement impossible si elle devait être effectuée par une équipe de recette seule.

Ce mécanisme de double run est complémentaire de la phase de recette. Le fait d’avoir automatisé cette étape, permet aux équipes de se concentrer sur des tests fonctionnels à forte valeur ajoutée.

La force de notre approche, réside dans notre capacité à travailler depuis de nombreuses années, sur de la donnée réelle, massive et ceci de manière automatisée. C’est un process unique qui évolue au regard des transformations de notre produit.

Quelle est votre feuille de route pour les prochains mois ?

Elle est bien remplie ! Plus sérieusement, avec l’équipe SID, nous allons conduire deux chantiers majeurs sur 2021.

Le premier concerne la gestion de l’obsolescence, principalement en ce qui concerne nos serveurs d’applications et le middleware.

Le second, est celui de l’automatisation de nos process. Nous allons démultiplier ces aspects dans un but d’agilité et de réactivité afin que nos équipes continuent de se concentrer sur des tâches à forte valeur ajoutée.

Sinon, en dehors de votre activité professionnelle, quels sont vos passions, vos hobbies ?

Je suis un passionné de plongée sous-marine, même si actuellement, c’est plus compliqué avec deux enfants en bas âge ! Cette passion m’a conduit à devenir initiateur et d’organiser des baptêmes de plongée.

Sinon, je suis un grand lecteur ! Je lis énormément, surtout ce que l’on qualifié de Fantasy et de Science-Fiction. Parmi mes auteurs phares figurent Brandon Sanderson, Brent Weeks, Robert Jordan ou encore Roger Zelazny.

D’ailleurs, actuellement, je suis en train de lire Le Blanc incandescent de Brent Weeks. Cela traite de personnes qui ont la particularité de pouvoir contrôler la lumière. C’est passionnant !